• Les systèmes de retraites : principes et notions de bases

    Cet article de Thierry Benne a été publié sur le site de l'IREF, le 7 janvier 2019.

     

    Le domaine des retraites est très vaste. Mais, alors que son organisation et son fonctionnement vont gouverner les vingt à trente dernières années de chaque Français(e), hormis l’École Nationale Supérieure de Sécurité Sociale, nulle université, nul établissement d’enseignement général ou supérieur ne daigne à notre connaissance y consacrer le moindre cycle, ni la moindre unité de valeur. En réalité, la plupart des Français ne découvrent la retraite que quand ils la prennent ou presque. Cette étude permet au lecteur de se familiariser avec (ou pour les mieux informés de revoir) ce qui tient aux principes fondamentaux et aux notions de base d’un système de retraites.

    Cet article est une partie de notre série "DÉTOX" RETRAITES

    Sommaire

    - A – Définition

    - B – Inspiration

    - C – Spécificités

    - D -Les piliers

    - E – Les réformes

    - F – Organismes publics dédiés

    - G – Principales sources documentaires

    A – Définition

    C’est ainsi qu’on désigne l’ensemble des régimes de retraites en vigueur dans un pays donné. En France, on dénombre actuellement 42 régimes différents de retraite, mais en réalité aucun pays n’a un système équivalent à celui d’un autre, tant comptent pour chacun l’histoire, les choix politiques et la tradition sociale.

    B – Inspiration

    Les premiers régimes de retraite connus remontent à l’Antiquité avec des pensions ou des pécules militaires. Bien plus tard Colbert suivra la même voie en créant une retraite pour les marins de la Royale. Deux siècles après marqués par différentes initiatives publiques ou privées qui ont ici et là créé des régimes particuliers, il faut attendre la fin du dix-neuvième siècle avec Bismarck pour que se dessine première approche véritablement institutionnelle et générale des retraites. Il s’agit d’un système assurantiel, où les pensions dépendent des cotisations -tant salariales que patronales- collectées sur l’ensemble d’une carrière. Quelques décennies plus tard, au Royaume-Uni, lord Beveridge va substituer au fondement de l’assurance un principe de solidarité financé par l’impôt selon lequel, indépendamment de ses cotisations passées, tout vieux travailleur a droit durant sa retraite à une sorte de minimum vital lui garantissant une fin de vie à l’abri de la misère. Et depuis la fin de la seconde guerre mondiale, pratiquement tous les systèmes de retraite sans exception s’inspirent plus ou moins de ces deux approches. Mais n’oublions pas à côté des cotisations et de l’impôt, le financement des retraites par l’épargne qui peut être appelée collectivement (branches) ou individuellement (plans).

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